INSTALLATIONS ARTISTIQUES
2016-2021
occuper le temps. l'espace. refaire les lignes.
ranger la forêt, se justifier.
ramasser soulever. trier .
contre le temps disponible il y a l'espace.
remplir le vide.
revoir le temps. les moments.
ne rien finir.
Confinement 1
Puy de Dôme
avril 2020
Chasser les marchands
du temple
ASA2000
Sculpture/Installation. 2020.
Techniques Mixtes.
50000 cartouches à pellicules.
450 appareils photos.
Regards sur nos restes.
Halles du Faubourg. LYON.
Semaine de l'Anthropocène
Université de lyon / Ecole
Urbaine / Romain Weber
L’installation est une réflexion autour des déchets non recyclable que suscite le milieu photographique.
Cette pratique ancestrale, qui autrefois, demandait un temps énorme (temps de poses et temps de développement ) pour faire apparaître une photo, est devenue en quelques années l’un des symboles de la surconsommation moderne. La « prise de photo » connaît un essor abusif et sans pareil depuis les années 2000 avec le développement du numérique et de l’internet. Elle est aujourd’hui impliqué au cœur même du processus de renouvellement sans fin du matériel et de la guerre technologique qui en découle.
Quand est-il de la période analogique et argentique aujourd’hui délaissée au profit de la course aux pixels ? De nombreux passionnés et professionnels sont pourtant encore au service de cette pratique onéreuse, mais les coûts de fabrications sont sans cesse en hausse pour continuer à pratiquer la capture sur film. De ceci en découle un problème majeur mais peu ébruité, car le recyclage des déchets argentiques (pellicule, cartouches, appareils jetables et produits chimiques) ont été délaissées et ne sont plus pris en compte de part la trop grande diversité de matériaux les composants.
Par exemple les pellicules, en raison des sels argentiques (de type oxyde d’argent, chlorure d’argent, cyanure d’argent, etc… ) qu’elles contiennent, ne peuvent pas être jetées dans la poubelle des ordures ménagères puisqu’elles présentent un risque toxique pour l’environnement. Les appareils dit « jetables » sont parfois dotés de piles (contenant du mercure) indissociables à l’appareil et ne peuvent donc pas être recyclé tant que la pile n’est pas extraite. De même pour les cartouches car elles contiennent du plastique, du métal, de l’aluminium et des micro-composants électroniques…
En faisant des recherches sur la finalité des équipements électroniques mondiaux (dont principalement les smartphones et les appareils photo), on en arrive très vite à la conclusion que l’Afrique est devenu un des récepteurs principales (et illégales) de ces déchets dits « PEEFV ».
En poussant mes recherches, j’ai découvert qu’une divinité ancestrale d’un peuple du Kenya, les Kamba, avait un de leur dieu les plus vénéré connu sous le nom de « ASA » qui signifie « dieu le père » dans le langage de la tribu. Asa est «le seigneur fort», au-dessus des esprits, mais aussi une divinité miséricordieuse. Il est aussi appelé « Mwatuangi » ‘distributeur’. Il serait le dieu qui assure la subsistance...
Par définition aujourd’hui, « subsister » sert à assurer l’existence matérielle. Un contraste évident avec la surconsommation globale et et le fait de ne plus avoir véritablement de « besoins nécessaires » dans les biens électroniques.
« ASA » est aussi, dans le langage photographique, la mesure de sensibilité à la lumière des pellicules et des capteurs numériques.
Ce Dieu représente symboliquement le rejet matériel de l’obsolescence et l’opulence exubérante des déchets qui étouffe l’ère que nous traversons.
L’ entité ambivalente d’un Dieu Père qui abreuve la Terre Mère de denrées néfastes.
Il est là pour nous éclairer et prendre conscience que c’est nous, habitants terrestres, qui sommes responsables de notre propre sort pour nous sortir de cette mélasse polluante et parvenir à des solutions durables.
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techniques mixtes_ décembre 2018
P a l a i s B o n d y
F O M O
En maîtrisant le feu, la peur du noir nous a conduit à domestiquer la lumière : Le feu est le premier temps d’un foyer provisoire, qu’il a fallu entretenir de la caverne jusqu’à la maison où il deviendra permanent.
Sous nos relations affectives structurées dort la flamme oubliée de nos origines. Enfance de l’individu et enfance du monde ; nos modes de vie découlent de la combustion. L’art lui-même, sans qui l’image serait impossible, semble coïncider avec cette conquête du noir et du danger, du dehors et de l’Autre, par la lumière. Autour de ce point lumineux et chaleureux est née la conscience.Soudain, comme l’emblème d’une rupture sans précédent, l’écran a remplacé le feu. La lumière qui nous rassemble aujourd’hui, bleutée, blanche, est plus froide mais nous fascine tout autant. A l’heure où le dernier cri de la technologie couvre le premier cri de l’aventure humaine, l’écran est l’épicentre d’un foyer digitalisé. Corps rendus obsolètes par un ensemble d’objets nomades, les interactions virtuelles secondent les interactions réelles. Cette instabilité soudaine, silencieuse, ce panel d’exigences nouvelles, nous replongent-ils dans un archaïsme duquel l’équilibre du foyer nous avait dégagé : retour aux craintes de nos tout premiers pas ?
La dispersion en est la rançon.
HAUTE
TENSION
ILLUSIO 2021
verres trempés_fonte_métal_élingues_lampes
Sculpture lumineuse éphémère
Récup d'isolateurs thermiques en verre trempé
de lignes à haute tension EDF et assemblés ensuite pour une installation dans le cadre du festival.
FEUX.
THE SWALLOW
NUITS SONORES 2019 // HALLES DU FAUBOURG
installation _ scenographie
ÉPAVE DE BATEAU
100% BOIS DE RECUP'
REPRODUCTION DU NAVIRE
DU CÉLÈBRE PIRATE PETER WALLACE.
_ COLLABORATION AVEC JASON BAROODE.
AVEC LA PRÉCIEUSE AIDE DE OZMA / JB / POWPOW
QG VICE
installation_scenographie
pour la chaîne télé VICELAND dans le cadre des NUITS
SONORES à la TAVERNE GUTENBERG du 6 au 13 mai 2018.
ARTICLE TREIZE
Emmaüs International
installation _ série photo
Depuis 2017, une série photo issue d’une installation symbolique et artistique voit le jour en collaboration avec Emmaüs France / Internationale pour défendre la liberté d’accueil aux frontières françaises et soutenir de manière symbolique l’article Treize de la Déclaration des Droits de l’homme avec ces portes ouvertes sur des espaces où le flux migratoires est considéré comme important et parfois désastreux. Une exposition aura bientôt lieu et la série suit son cours.
Tarifa le 7 septembre 2017 en hommage aux milliers de réfugiés qui chaque année périssent en mer.
Briançon, novembre 2017 . Frontière Italo-Française, en réaction au mouvement fachiste qui empêche l'arrivée des migrants en France.
Grande-Synthe, juillet 2018 sur les ruines d’un ancien camp de réfugiés mis en place par Emmaüs Dunkerque.
" RÊVE LUCIDE "
Nuits Sonores
Taverne Gutenberg. Mai 2017
365 cartes postales
1 Minitel pour un "cadavre exquis" de mes rêves.
4 Tableaux-collages-lignes de fuites.
Compositions pellicules sur fenêtres.
Projections sur envellopes.
Ballons miroirs + couvertures de survies
Télévisions neige
Mannequins + flèches " St Sébastien et ses désirs frustrées.
"À LA RECHERCHE DE
PETER WALLACE"
Collaboration avec Robin Suiffet / Mars 2017
Début 2016, au cours des travaux de réaménagement de la Taverne Gutenberg, plusieurs valises et malles ont été découvertes, contenant des affaires personnelles très diverses : celles des anciens résidents de l’immeuble au siècle dernier.
Ces conditions lors de nôtre résidence nous ont inspiré et conduit à vouloir créer de toute pièce une "oeuvre scénarisée" visant à reproduire une découverte d'objets enfouis depuis des décennies.
A travers une gigantesque enquête mise en scène, nous avons donc créé un personnage emblématique et surprenant vivant au sein de de la Taverne au siècle dernier.
À l'aide de matière reconstituée, de faux documents créés de toute pièce et d'une scénographie soignée à la manière d'un musée, nous avons réussi à immerger totalement le
public dans un contexte "archéologique" proche de
la piraterie.
Catherin Bugnard
(1854-1937)
" P A T C H W O R K S "
Taverne Gutenberg
31/03/17
La Taverne Gutenberg, a donné , sous ma direction artistique et curatorial, carte blanche sur 4 niveaux, à trente artistes afin qu’ils y réalisent performances, installations, et oeuvres InSitu autour du thème “PATCHWORKS”.
Une véritable déambulation immersive s'est ainsi déroulé sur une dizaine de jours mêlant peintures, collages, oeuvres mécaniques, performances sonores, projections, installations et tatouage handpoke.
La technique du Patchwork est initialement liée au monde du tissu et consiste à assembler plusieurs morceaux de différentes tailles, formes et couleurs. Cette exposition a pour objectif de transposer ce processus à tous les arts visuels afin de réunir des élements héteroclites qui n’auraient à priori pas de portée commune. Les singularités de chaque créations formeraient alors elles-mêmes un patchwork unique
et contrasté.
" EQUATIONS MULTIPLES - OVER/LOAD "
Collaboration avec Ghazi Frini
Taverne Gutenberg
- fev 2017 -
De nos jours, l’ampleur de la diversité visuelle s’est décuplé en une surcharge abondante de rejets narcissiques, où notre perception du « Moi » a été bouleversé par la vague numérique et noyé dans la masse. Les technologies de l’image ont toujours cherché à tendre vers une perception virtuelle qui viendrait sublimer notre représentation du réel et où le paraître prime plus souvent que l’être lui même.
A l’heure de l’obsolescence et de la désuétude, nous évoluons dans un système de perception confus et globale où l’image de soi est floutée et segmentée.
Le conditionnement de l’image que l’on donne se différencie de celui que l’on souhaite donner, l’égo médiatique se perd lui même dans son propre cercle vicieux, et se noie dans cette mise en abîme virtuelle.
" PAROLE EN FRICHE "
( objectum conscientia )
Taverne Gutenberg
- oct 2016 -
Pourquoi l'homme délaisse-t-il ses souvenirs matériels ? À l'inverse, pourquoi l'homme est il attirée par des objets aujourd'hui usées ? Est ce la marque du temps qui rend attractif l'objet ou bien la simple nostalgie d'une époque révolue ? À partir de quel moment considérons nous un objet comme "beau et agréable" et non plus comme utile et obsolète ? Parce qu'il a été abandonné, pouvons nous considérez l'objet (re)trouvé comme un "trésor" ? Si ces objets sont délaissés et donc inutile, pourquoi prennent-ils de la valeur avec le temps ? Quels sont les points communs entre toutes ces trouvailles dénigrés par l'homme ? Un objet peut il être sauvé et completé par un autre objet en lui (ré)apportant une utilité ? Assemblées et nouées, ces objets peuvent ils former un tout cohérent ?
Autant de questions existentielles objectives que de liens tissés.Remonter la source de ces interrogations reviens à tenter une réflexionet une prise de conscience sur le gaspillage et la destruction,sur le recyclage et la réhabilitation matériel.
Cette installation fait écho à la Taverne même qui, autrefois délaissée et abîmée, à sût refleurir et se métamorphoser
au coeur même d'une ville qui ne laisse finalement que très peu de place au "délaissement".